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CFRIES
13 juin 2005

Les investisseurs étrangers cherchent à comprendre le « nouveau Poutine »

La destruction par le Kremlin du groupe pétrolier Ïoukos et l'autoritarisme croissant du président russe sont en train de forcer les investisseurs étrangers à réviser radicalement leur perception de Vladimir Poutine, écrit le quotidien économique « Vedomosti ». Pourtant, s'ils trouvent le « nouveau Poutine » nettement moins engageant, ils estiment toujours qu'il est possible de faire des affaires en Russie.
« La nouvelle politique de Vladimir Poutine contraint les investisseurs à se poser à nouveau la question : Who is Mr Poutine ? (en anglais dans le texte russe). » Et les révisions sont d'autant plus douloureuses que jusqu'à relativement récemment, ils avaient une vision positive du président russe.

Ils considéraient alors Poutine « comme un «pro-occidentaliste» et un partisan des réformes. Ils n'étaient troublés ni par la guerre de Tchétchénie ni par la lutte menée par le Kremlin contre [les oligarques] Boris Berezovski et Vladimir Goussinski. »

« Mais la destruction de Ioukos et le verdict prononcé contre ses anciens propriétaires Mikhaïl Khodorkovski et Platon Lebedev, l'activation des services fiscaux [contre de nombreux grands groupes] et l'abrogation de l'élection des gouverneurs régionaux ont forcé les investisseurs à changer d'avis. »

« Vedomosti » passe en revue les modèles échafaudés par les analystes des antennes moscovites des banques d'investissement occidentales pour tenter de comprendre le « nouveau » président russe. Pour l'un d'eux, Poutine veut que la Russie soit respectée, mais a peu d'idées stratégiques personnelles et n'aime pas prendre parti dans les conflits entre le clan des services secrets, qui l'entoure, les libéraux et les oligarques. Pour un autre, le maître du Kremlin est un « patriote autoritaire », qui dans le même temps veut « libéraliser l'économie et renforcer les institutions de l'Etat » et « considère la croissance économique uniquement comme un moyen de renforcer son propre pouvoir ».

Mais une chose est malgré tout certaine : « La nouvelle mythologie au sujet de Poutine ne détourne pas les investisseurs de la Russie. »
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