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CFRIES
27 juillet 2006

easyBourse "La Russie, notre nouveau challenge"

Jean-Didier Reigner,
directeur de la région Europe au sein de l'activité banque de détail hors France métropolitaine de la SG

« La Russie, notre nouveau challenge »

Pourquoi avoir choisi les pays de l’Est comme zone d’expansion pour la banque de detail ?
Si on excepte la France, la Société Générale était, historiquement, présente en Afrique. Aujourd’hui, la banque se développe fortement dans les pays de l’Est, que nous préférons segmenter en trois régions : l’Europe centrale, l’Europe du Sud-Est, la Russie et ses anciens satellites. La raison en est simple. Le taux de croissance dans ces pays est plus important qu’ailleurs : il est supérieur à 10% en Russie, et ailleurs, il avoisine en moyenne 5%.

Quel est le poids de l’Europe de l’Est dans le total du chiffre d’affaires de la Société Générale ?
La banque de détail à l’étranger représente 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur un total de 19 milliards en 2005. Et 60% de ce chiffre est réalisé en Europe.

La Société Générale est quasiment la seule banque française à s’être développée dans cette zone européenne. Comment l’expliquez-vous ?
En substance, je dirais que la direction a très vite vu qu’il fallait qu’on se développe dans les pays de l’Est, et au regard du taux de bancarisation très faible, de l’expansion possible et de l’intégration européenne. Cette stratégie a été initiée en 1999 avec des implantations en Roumanie et en Bulgarie. Aujourd’hui, dans le secteur de la banque de détail, nous sommes présents dans onze pays de cette zone : Bulgarie, Chypre, Croatie, Grèce, Roumanie, République tchèque, Russie, Serbie, Monténégro, Slovaquie et Slovénie.

Qu’avez-vous envie de répondre à ceux qui pensent que, concernant la consolidation bancaire, le potentiel de création de valeur reste faible dans le secteur de la banque de détail ?
Notre stratégie, c’est de développer une banque universelle à l’étranger. Que ce soit dans la banque de détail, dans le financement des PME ou dans la banque d’investissement. Nous avons un savoir-faire que nous exportons à l’étranger. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que notre stratégie porte ses fruits. Notre rentabilité financière (RoE) approxime les 40%, 31 000 personnes travaillent pour nous dans la banque de détail à l’étranger, et nous avons 5 millions de clients privés à travers le monde, dont 4,5 millions en Europe.

Avez-vous l’intention de procéder à de nouvelles acquisitions en Europe de l’Est et centrale ?
Nous avons finalisé, le 30 juin, le rachat de la banque croate Splitska Banka, qui complétait notre dispositif en Europe du Sud-Est. Nous avons également finalisé l’achat, début juillet, de la russe SKT Bank. Sans compter que la Société Générale a récemment acquis une participation minoritaire de 10% dans Rosbank. La Russie, c’est une toute autre dimension et nous voulons y être très présent. C’est un nouveau challenge.

La Pologne est le pays d’Europe de l’Est qui fait le plus parler de lui. Quelles y sont les perspectives de la Société Générale ?
Nous sommes présents en Pologne via notre activité banque d’investissement et les services financiers spécialisés. Par contre, nous n’y avons pas de réseau banque de détail. Si des choses se passent, nous regarderons .

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