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CFRIES
9 octobre 2006

Le genevois Vitol rachète un port en Lettonie

PETROLE. Le terminal de Ventspils n'est plus alimenté en pétrole russe depuis 2002. 
 
Vitol Group, une société de trading de pétrole basée à Genève, a racheté la plus grande partie de la participation du gouvernement letton dans le port pétrolier de Ventspils. Celle-ci a été vendue par enchères pour 74,2 millions de latis (169 millions de francs).

Cette cession, réalisée jeudi deux jours avant les élections parlementaires, permet à Vitol de contrôler 34,5% de l'infrastructure portuaire cotée à la Bourse de Riga. Le premier ministre Aigars Kalvitis a déclaré qu'il s'agissait de la vente la plus lucrative jamais réalisée en Lettonie. Le gouvernement espérait vendre ses actions à un investisseur susceptible de reprendre les livraisons de pétrole à travers Ventspils.

Un différend avec la société russe Transneft avait conduit à la fermeture de l'oléoduc desservant le port letton. Auparavant, il assurait le transit de 15% de la production russe de produits pétroliers. «Je ne parierais pas sur la reprise des livraisons de brut et que Ventspils puisse retrouver sa position d'il y a dix ans. Ce serait un miracle», a commenté Valery Nesterov, un analyste en pétrole et gaz chez Troika Dialog à Moscou.

Vitol est la plus grande société de trading en pétrole non cotée et contrôlée par des particuliers. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 80,6 milliards de dollars l'année passée, en croissance de 32% sur un an, d'après son site internet. Elle dispose de représentations à Rotterdam, Genève, Houston, Bahreïn et Singapour.

Vitol a récemment racheté pour 212 millions de francs Europoint, un terminal pour produits raffinés situé à Amsterdam, selon Het Parool, un journal néerlandais. «Nous sommes très contents de l'arrivée d'une société pétrolière aussi influente en Lettonie», a déclaré Olga Petersone, la présidente du conseil d'administration de Ventspils Nafta dans un communiqué.

La vente de Ventspils a été un casse-tête pour les gouvernements lettons successifs. Les controverses ont culminé avec l'éclatement de la coalition d'Andris Skele en 2000. Vendredi, l'ancien premier ministre Einars Repse a critiqué la transaction dans une émission de télévision. L'Etat aurait pu obtenir un prix supérieur de 20 millions de latis en vendant à un autre enchérisseur, a-t-il déclaré. Einars Repse a indiqué que son parti avait demandé au procureur général d'étudier l'affaire.

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