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CFRIES
16 septembre 2006

La Russie : les clés pour un investissement réussi

Alors qu’ils étaient en régression depuis 1999, les flux d’IDE entrants sont en constante progression depuis 2002. Une progression fortement accentuée en 2003 (+130%) et en 2004 (+57% avec 12 milliards de dollars).

Record d’investissement pour 2005 et début 2006 : au premier trimestre 2006, le montant des IDE dans l’économie russe s’est élevé à 3,8 milliards de dollars, contre 1,9 milliard pour la même période de 2005, soit une progression de 100%.
Les flux demeurent cependant faibles comparés à d’autres pays, notamment la Chine. Ils restent éloignés du réel potentiel du pays.
Au-delà de l’arrivée de nouveaux investisseurs, ces flux sont alimentés par une augmentation des bénéfices réinvestis qui reflètent la volonté des investisseurs déjà présents de développer leur investissement.


Le pouvoir d’attraction

Les atouts de la Russie sont multiples : sa taille, sa proximité géographique avec l’Europe, sa richesse en matières premières, le bon niveau de formation, le coût relativement bas de sa main d’œuvre, une augmentation de la consommation, tendance favorisée par la hausse des salaires et des revenus réels de la population (la classe moyenne représente près de 10% de la population en 2004, avec un revenu de référence compris entre 400 et 900 dollars).
Les besoins en investissement existent dans de nombreux secteurs en cours de modernisation (infrastructures pétrolières, transports, services).
L’ensemble des réformes dans le domaine fiscal (diminution de la pression fiscale), dans le contrôle des changes (libéralisation totale du change d’ici 2007), la politique commerciale (nouveau Code des douanes, protection des droits de propriété intellectuelle pour lutter contre la contre façon, et protéger les technologies des investisseurs),ainsi que les retraites ont conduit les grandes agences de notation financière, notamment les agences Fitch, Moody’s et Standard et Poor’s à réévaluer dans un sens positif l’appréciation qu’elles portent sur le risque russe.

Les principaux pays partenaires

Après Chypre, les principaux investisseurs sont les Pays Bas, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume Uni, la Suisse et la France.

Répartition sectorielle et géographique

Selon une étude de KPMG, investissements étrangers se diversifient en se focalisant sur d’autres secteurs que celui du pétrole ou du gaz. Les investisseurs étrangers sont présents dans pratiquement tous les pans de l’économie russe.
Les IDE sont concentrés géographiquement. Les principaux bénéficiaires étant l’Oblast et la ville de Moscou, le cœur économique de la Fédération, suivis par les régions de plus d’un millions d’habitants qui présentent également des opportunités d’investissement (en particulier Ekaterinbourg, Kazan, Rostov, et Samara).

Rôle des IDE dans le financement de l’économie du pays

Grâce à la mise en place des différentes réformes, Guerman Gref, le ministre russe du Développement économique et du Commerce, espère une augmentation du flux des IDE à 37 milliards de dollars par an. Selon les pays, les facteurs déterminants seront les innovations fiscales, les mutations institutionnelles, les programmes d’investissement et de développement social.


- 8 Septembre 2006 -
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